La crise est de retour. Avec un coup de massue social signé PSA Peugeot-Citroën. Le premier constructeur français a annoncé, hier, un plan d'économies de 800 millions d'euros. Avec, à la clé, jusqu'à 6 800 suppressions d'emplois en Europe d'ici la fin 2012, sur un effectif de 167 000 salariés (100 000 en France). La CGT a dénoncé «une véritable saignée contre l'emploi». Le plan est en effet près de deux fois plus important que le précédent, pourtant lancé pendant la très grave crise de 2009.
Matelas de cash. PSA va supprimer 1 800 postes dans ses usines (dont 800 intérimaires) et 2 500 dans l'administration et la recherche. Le groupe va également remercier 2 500 collaborateurs extérieurs (souvent des ingénieurs) qui travaillent sur ses sites. On ne peut pas chiffrer le total des départs, puisqu'une partie de ces prestataires sera remplacée par des salariés PSA dont le poste va disparaître.
On ignore également la répartition par pays, qui sera annoncée le 15 novembre lors d’un comité d’entreprise extraordinaire. Les syndicats s’attendent à ce que la France paye le plus lourd tribut. Elle abrite en effet les deux tiers des effectifs de la division automobile (hors concessionnaires, banque, etc), la seule concernée.
PSA justifie cette charrette par les résultats décevants publiés hier matin. La division auto a perdu de l'argent au troisième trimestre et a vu son chiffre d'affaires chuter de 1,6%. Le groupe a révisé dans la foulée ses objectifs pour l'anné