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Analyse

Grève d’accueil pour Spinetta

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Quinze jours après le retour du PDG d’Air France-KLM aux commandes, hôtesses et stewards appellent à arrêter le travail, à partir de ce soir. Ils protestent contre des mesures d’économie.
publié le 28 octobre 2011 à 0h00

Jean-Cyril Spinetta est déjà sur le gril. Moins de deux semaines après son retour à la tête de l’entreprise, l’emblématique PDG d’Air France-KLM affronte ce week-end sa première grande grève. Un conflit qui fait figure de test pour le nouveau patron, pressé par les marchés de réduire les coûts et les pertes d’Air France, déficitaire depuis trois ans.

Le bras de fer risque en tout cas de créer une belle pagaille dans les aéroports en plein week-end de la Toussaint, au cours duquel les avions sont archipleins. Six syndicats d’hôtesses et stewards (les PNC, personnel navigant commercial), qui représentent 70% des voix aux élections, appellent à la grève à partir de ce soir minuit jusqu’au mercredi 2 novembre inclus. Air France pense pouvoir assurer 80% des vols samedi. Mais il risque d’y avoir des annulations de dernière minute, les grévistes n’étant pas obligés de se déclarer à l’avance.

Le ministre délégué aux Transports, Thierry Mariani, a jugé «choquant» que le mouvement soit lancé un «jour de grand départ». Sa ministre de tutelle, Nathalie Kosciusko-Morizet, va enfoncer le clou cet après-midi lors d'une visite à Roissy. Fait rare, Spinetta a diffusé hier soir un message vidéo en interne. Le PDG en appelle «au sens de la responsabilité» des hôtesses et stewards, afin d'éviter une «grève inutile» qui «aura des conséquences catastrophiques pour la compagnie et pour son image».

«Identité». «La direction ne nous a p