Menu
Libération

Grèce: Papandréou ose le référendum

Article réservé aux abonnés
Le premier ministre grec a annoncé lundi soir l'organisation d'un scrutin sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays.
Le premier ministre grec George Papandreou à Bruxelles, le 27 octobre. (AFP/GEORGES GOBET)
par
publié le 31 octobre 2011 à 22h48
(mis à jour le 1er novembre 2011 à 10h18)

Le Premier ministre grec Georges Papandréou a créé la surprise et pris un risque politique lundi soir en annonçant l'organisation d'un référendum sur l'accord européen d'effacement d'une partie de la dette du pays, critiqué en Grèce pour l'abandon de souveraineté qu'il implique.

Les Grecs «veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté», a déclaré le Premier ministre devant le groupe parlementaire du parti socialiste (Pasok) lundi soir en laissant entendre que le référendum était attendu pour le début 2012.

«La volonté du peuple grec s'imposera à nous», a-t-il ajouté, tout en indiquant qu'il allait également demander un vote de confiance sur l'accord sur la dette au Parlement, où il dispose d'une majorité qui s'est effritée à 153 députés sur 300 sièges devant la montée des oppositions aux mesures d'austérité qui accompagnent le soutien financier au pays. Le vote de confiance devrait intervenir vendredi.

Manifestation contre une perte de souveraineté

Le pari du Premier ministre grec intervient alors que le pays entre dans une série de négociations techniques très sensibles avec ses partenaires européens et ses banques créancières, qui ont accepté jeudi dernier d'échanger les obligations grecques qu'elles détiennent contre de nouveaux titres dont la valeur est réduite de 50%.

Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale, pour protester contre les conséquences de l'accord eu