Ils s’étaient battus pour faire élire Barack Obama en 2008, et les voilà plus attaqués que jamais : les syndicats américains encaissent coup sur coup, surtout là où ils sont forts, dans le secteur public. Au Wisconsin, dans le Middle West, reconquis par les républicains en novembre 2010, les syndicats de fonctionnaires doivent maintenant organiser des élections tous les ans pour prouver qu’ils ont bien le soutien de plus de 51% des salariés de leur secteur. L’Etat, qui permettait jusqu’à présent aux syndicats de prélever directement leurs cotisations sur les salaires, n’assure plus ce service. Et les organisations qui survivront à ces nouvelles entraves n’auront plus qu’un droit de négociation collective limité, excluant les avantages sociaux, les retraites ou l’assurance santé.
Dans l’Ohio, un autre élu républicain a fait voter une loi qui réduirait également le droit des fonctionnaires à négocier collectivement leurs avantages sociaux et leur interdirait la grève. Dans l’Indiana voisin, le budget 2011 rend illégal les négociations collectives et les grèves dans la fonction publique…
Les Tea Parties, droite très bruyante du Parti républicain, ont réussi à distiller l'idée que les unions de fonctionnaires sont des fat cats se goinfrant avec l'argent des contribuables. En ces temps de crise, les fonctionnaires et les organisations qui les défendent deviennent des boucs émissaires. Pour les syndicats, ces attaques sont une menace existentielle. Dans l'Indiana, l'aboliti