C'est une première : l'Etat chinois a pris une participation de 3 milliards d'euros dans une grande entreprise française. Un fonds souverain, China Investment Corporation (CIC), émanation du Conseil d'Etat chinois, a signé, hier à Pékin, un accord d'investissement dans GDF Suez (détenu à 35% par l'Etat français). «Les négociations ont été sympathiques», s'est félicité le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, qui s'est rendu pour l'occasion dans la capitale chinoise. Le contrat a été signé avec le patron de CIC, l'influent Lou Jiwei, membre du comité central du Parti communiste.
L’accord prévoit que CIC injecte 2,3 milliards d’euros et prenne ainsi 30% des parts de la branche exploration du groupe français par augmentation de capital. GDF Suez cède aussi 10% (une part estimée à 600 millions d’euros) dans l’unité de liquéfaction de gaz Atlantic LNG à Trinité-et-Tobago.
Opaque. Il offre en outre au géant du pétrole chinois CNOOC un bateau gazier de toute nouvelle technologie, qui sera ancré sur la côte est de la Chine. Ce navire permet de stocker le gaz liquéfié et de le remettre à la pression adéquate pour l'injecter dans le réseau terrestre. Il remplace avantageusement un terminal méthanier qui est fixe. Gérard Mestrallet se refuse à donner une évaluation de la valeur de cet apport au contrat, «à la demande de CNOOC». Il précise néanmoins «qu'il n'y a aucun transfert de technologie».
La partie chinoise s'engage de son côté à présenter à