La Banque centrale européenne (BCE) achète de la dette italienne par crainte d’une contagion de la crise de la dette grecque, ont indiqué mardi des opérateurs de marché.
«Aujourd'hui, le marché pense que la Grèce va sortir de l'euro. Et il y a un risque de contagion à la dette italienne et la dette espagnole. C'est la raison pour laquelle la BCE achète de la dette italienne et espagnole», a dit à l'AFP Miguel Ángel Rodríguez, analyste associé chez XTB (broker online). «Il semble qu'il y ait beaucoup de désinvestissement de fonds japonais et la banque européenne achète de la dette italienne et espagnole de façon préventive.»
La BCE, qui ne commente jamais ce genre d’opérations, intervient sur le marché secondaire de la dette, c’est-à-dire qu’elle n’achète pas directement auprès des Etats, mais une fois que les obligations sont en circulation.
L’annonce surprise d’un référendum grec sur le plan de sauvetage européen a replongé les investisseurs dans l’incertitude et relancé leurs craintes sur les dettes des pays fragiles alors que le taux du Bund allemand passait sous les 2% confirmant son rôle de valeur refuge.
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déploré mardi cette annonce qui «crée des incertitudes» sur le marché. Les taux italiens à dix ans, déjà sous pression du fait de la difficile situation financière de Rome, s'inscrivaient nettement au-dessus de 6% à 6,185% mardi vers midi, contre 6,081% lundi soir.
L’écart de taux (spread) qui me