C’est peu dire que les places boursières ont peu apprécié la décision du Premier ministre grec d’organiser un référendum sur le plan d’austérité. La Bourse de Paris a vécu mardi une nouvelle séance noire, perdant 5,38% sous le choc de l’annonce. A la clôture, l’indice parisien, qui avait déjà perdu 3,16% lundi, a abandonné 174,51 points pour s’inscrire à 3.068,33 points.
Signe de la nervosité du marché, le volume a été très élevé avec 4,78 milliards d’euros échangés, un montant important en ce jour férié de la Toussaint.
Les valeurs bancaires ont été en première ligne, perdant jusqu'à près de 17%, alors que les investisseurs redoutent désormais un défaut de paiement de la dette grecque, ce qui placerait les banques créancières de ce pays dans un position très fragile. «Elles auront besoin d'être recapitalisées, c'est inévitable et c'est ce qui inquiète le marché et fait plonger ces valeurs», a indiqué un spécialiste du secteur.
Mais au-delà des banques, c’est l’ensemble du marché qui est affolé par la décision d’Athènes d’organiser, en janvier 2012, un référendum sur le plan de sauvetage. La confiance des financiers est ébranlée, les mesures prises récemment sont anéanties et les investisseurs s’inquiétent de l’avenir de l’euro, souligne-t-on dans les salles de marché.
L'agence de notation financière Fitch a d'ailleurs été très claire: un «non» des Grecs au référendum prévu en janvier «augmente le risque d'un défaut forcé» de la Grèce et d'une éventuel