Visiblement, il ne s'y attendait pas. «Hier le Premier ministre grec a pris l'initiative d'annoncer un référendum. Cette initiative a surpris toute l'Europe», a déclaré Sarkozy lors d'une déclaration à l'Elysée à l'issue d'une réunion interministérielle.
Le chef de l'Etat a cependant répété mardi soir que le plan de sauvetage de la zone euro adopté la semaine dernière à Bruxelles était «la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque». «Donner la parole au peuple est toujours légitime, mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires», a poursuivi Sarkozy.
«C'est pourquoi la France et l'Allemagne ont pris l'initiative de réunir demain (mercredi), avant l'ouverture du sommet du G20, l'ensemble des institutions européennes ainsi que le Fonds monétaire international pour examiner avec le Premier ministre grec les conditions dans lesquelles les engagements pris seront tenus», a-t-il conclu.
Cette réunion, prévue mercredi après-midi à Cannes, avait été annoncée par l’Elysée et la chancellerie allemande à l’issue d’un entretien téléphonique à la mi-journée entre le président français et la chancelière Angela Merkel.
La déclaration solennelle du chef de l’Etat, sur le perron de la présidence, a conclu une réunion interministérielle d’urgence autour de lui qui a duré plus d’une heure.
Le Premier ministre François Fillon, le ministre de l’Economie François Baro