«G20, j'ai faim !»«Les peuples d'abord, pas la finance»… Le contre-sommet organisé à Nice par une quarantaine d'associations, ONG et syndicats a commencé hier sur ces slogans scandés par plusieurs milliers de personnes dans une manifestation bon enfant, là où les autorités craignaient de possibles débordements. A deux jours de l'ouverture du G20 - le sommet des vingt pays les plus riches de la planète qui se déroulera jeudi et vendredi dans la ville voisine de Cannes -, les militants altermondialistes ont mobilisé plus de 5 400 personnes selon la police, près de 10 000 selon les organisateurs, sans la moindre vitrine cassée. Les «blacks blocs», ces groupes d'anarchistes vêtus de noir qui ont encore été à l'origine de violents affrontements à Athènes, n'ont pas montré le bout de leurs cagoules.
Il faut dire que la ville avait été transformée en véritable souricière avec des contrôles très stricts à la frontière italienne, des hélicoptères et plus de 2 000 policiers, CRS et gendarmes chargés d'interpeller le moindre «casseur» sur le parcours de la manif. Seuls trois Espagnols ont été arrêtés hier matin, alors qu'ils déambulaient sur la promenade des Anglais. Dans leurs sacs, «de nombreux boulons, piolets, cagoules et masques à gaz», selon la police.
Le cortège, parti à 15 h 30 de l'Acropolis, a défilé sous le soleil dans les rues de la ville en évitant les quartiers chics, suivant le parcours imposé par les autorités. Les militants d'Attac, Action cont