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G20 : Athènes face au jury de Cannes

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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont pressé, hier soir, la Grèce d’adopter rapidement le plan d’aide de l’UE. Sous peine de le payer très cher.
par Jean Quatremer, Envoyé spécial à Cannes et Grégoire Biseau
publié le 3 novembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 3 novembre 2011 à 8h01)

Un sommet du G20 à l’heure grecque. C’était le cauchemar que voulaient à tout prix éviter Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. C’est pourtant ce qui est en train de se passer. Dans une ville de Cannes vidée de ses habitants et placée sous très haute protection policière, les principaux dirigeants européens ont choisi de se rencontrer hier soir, puis ce matin, en plus large comité, avant l’ouverture du G20, à midi.

Bras. Paris et Berlin se devaient absolument d'établir un périmètre de sécurité autour de la grenade grecque, dégoupillée lundi par le Premier ministre Georges Papandréou, avec l'annonce d'un référendum sur le plan de sauvetage de son pays arrêté jeudi dernier par le Conseil européen. A l'issue de la rencontre, avec Papandréou, Merkel et Sarkozy ont fermement insisté, hier lors d'une conférence de presse, vers 23 h 20, sur la nécessité «de respecter les décisions adoptées lors du dernier sommet», condition au versement de la 6e tranche d'aide, de 8 milliards d'euros. Papandréou leur aurait donné la date du 4 ou du 5 décembre pour l'organisation du référendum. «La grèce veut-elle ou non rester dans la zone euro, a menacé Sarkozy. C'est au peuple grec qu'il appartient» de le décider. Une manière de tordre le bras à Papandréou, pour lui faire dire ce que la zone euro veut entendre. A savoir que le plan (décote de la dette grecque, recapitalisation des banques, augmentation du Fonds européen de stabilité financière) se