La crise ne douche pas encore le moral des acheteurs d’automobiles. En octobre, les immatriculations de voitures neuves ont bondi de 2,8% sur un an dans l’Hexagone. Ce qui repousse la baisse annoncée du marché français, qui reste à + 0,4% de janvier à octobre. Du coup, les ventes ne devraient chuter que de 3 à 5% cette année, au lieu des - 8% prévus. Mais ce rebond inattendu ne suffira pas à faire tourner à plein les usines françaises, frappées par le chômage partiel et les suppressions d’emplois.
Prime. Car les bons chiffres d'octobre s'expliquent essentiellement par l'impitoyable guerre des prix engagée après l'arrêt de la prime à la casse, le 1er janvier. «Elle a été largement remplacée par les opérations promotionnelles des constructeurs, qui se battent pour maintenir leur part de marché coûte que coûte, avec les conséquences que cela peut avoir sur la rentabilité», analyse Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile.
PSA Peugeot-Citroën explique d’ailleurs sa piètre performance (- 4,5% en octobre) par un problème d’approvisionnement en vis… et son refus de participer à la guerre des prix. Résultat : le premier constructeur tricolore a annoncé la semaine dernière la suppression de 6 800 emplois en Europe d’ici à la fin 2012.
PSA a pourtant multiplié les lancements ces derniers mois (Peugeot 508, Citroën C4, DS4 et DS5). Mais sa stratégie de montée en gamme ne se traduit pas encore dans les ventes. Le groupe mise be