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Libération
Enquête

Des réserves de cash suffisantes ?

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publié le 4 novembre 2011 à 0h00

En septembre, Free a cassé sa tirelire et raflé au prix de 271 millions d’euros l’un des meilleurs lots pour le futur réseau 4G (mobile à très haut débit). Début décembre, une seconde fournée d’enchères portant sur des fréquences dites en or, plus coûteuses encore, sera lancée. Mais Free n’a pas décidé s’il se mettait sur les rangs. Il ne croule pourtant pas sous les fréquences - il en a trois fois moins qu’Orange ou SFR. Au point que certains persiflent qu’il en manquera un jour, compte tenu de ses ambitions.

Et voilà que le trublion freine à présent dans la fibre. Il vient de rendre leur liberté à plusieurs centaines de milliers de copropriétaires qu'il était allé démarcher pour fibrer leur immeuble. Est-ce un signe des limites financières d'Iliad, la maison mère de Free, alors qu'il vient de lever sur les marchés 500 millions d'euros ? Stéphane Dubreuil, du cabinet Sia Conseil, pondère : «Il est l'opérateur le moins endetté d'Europe. Et sa marge (40%) est la plus grosse du secteur.» On peut y voir aussi la patte d'un patron un peu rapiat. «On a rendu des immeubles, mais l'objectif est le même [4 millions de logements raccordés fin 2012, ndlr] Free louera la fibre tirée dans les cages d'escaliers par d'autres, après avoir fait ses calculs. De même, l'opérateur se défend d'être à court de fréquences : «S'il y a pénurie de fréquences pour un acteur et qu'un autre visiblement en a trop, le régulateur a la capacité d'intervenir», rappelle-t