Le 2 août, BNP Paribas annonçait 530 millions de provisions pour faire face au premier plan d'aide sur la Grèce. «C'est un plan de soutien exceptionnel et je ne compte pas qu'il y ait de suite à ce plan, promettait alors Baudouin Prot. C'est un plan pour solde de tout compte.» Pas de chance pour le directeur général de la première banque française, la situation de la zone euro n'a pas vraiment évolué comme prévu. Résultat : à l'occasion de la publication, hier, des résultats du troisième trimestre 2011, Baudouin Prot a annoncé une nouvelle provision pour la Grèce. Et elle n'est pas négligeable : 2,2 milliards d'euros, soit 60% de l'exposition sur le pays. Mais cette fois-ci, juré, c'est la dernière fois. «Le risque grec est derrière nous», commentait hier un porte-parole de la banque.
En fait, pour la première fois cette année, BNP Paribas se retrouve sérieusement affecté par la crise des dettes souveraines. Certes, la banque reste bénéficiaire (541 millions d'euros de résultat net pour les mois de juillet, août et septembre), mais elle fait 70% de moins qu'à la même période en 2010. La faute à la Grèce, donc, mais aussi à la chute des marchés action en septembre et à une politique de bazardage tous azimuts des titres de dette européens. 15 milliards d'euros d'obligations ont été cédés ces dernières semaines, dont 8,3 milliards de titres italiens, mais aussi 2,2 milliards de titres espagnols, 1,4 milliard de titres allemands, et 1 milliard de titres