La Grèce au centre du monde. Les 20 pays les plus riches de la planète ont scruté, hier, depuis la Croisette cannoise, la situation grecque. En vingt-quatre heures, le scénario du pire s’est un peu éloigné. Les capitales européennes s’étaient réveillées hier matin avec la crainte qu’Athènes organise un référendum déflagrateur pour la zone euro. Le soir, les Européens se couchaient avec la conviction que le futur gouvernement grec (avec ou sans Georges Papandréou) ne jouerait pas son destin à la roulette d’une consultation populaire. Récit d’une folle journée.
Mercredi, 23 h 20
L’accusé Papandréou
Conférence de presse commune du couple franco-allemand à l'issue du dîner avec l'accusé du jour : Papandréou. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne se quittent plus. C'est même leur deuxième point-presse en duo depuis le 23 octobre et l'aggravation de la crise de la zone euro. Il faut mettre en scène la complicité et la détermination du couple. Le ton est grave. «La Grèce veut-elle rester ou non dans la zone euro ?» attaque Sarkozy. «Nous le souhaitons», mais «c'est sur cette question» que le peuple grec «devrait se prononcer, si un référendum devait être organisé», et non sur le plan européen de sauvetage adopté jeudi dernier. «Si le peuple grec dit qu'il ne souhaite pas» rester dans la zone euro, ajoute la chancelière, «nous le respecterons, mais nous n'abandonnerons pas l'euro». En attendant que la Grèce tranche, ni la zone euro ni