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Libération
Enquête

La casse des prix est-elle possible ?

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publié le 4 novembre 2011 à 0h00

Avec ou sans engagement, avec ou sans mobile, illimité à tout petits prix… Les concurrents ont allumé les contre-feux. SFR s'est lancé le premier avec ses offres Carré, juste avant l'été. Un mois plus tard, Bouygues Telecom lui emboîtait le pas en dégainant ses B&You. Et Orange de suivre avec sa marque Sosh. Stéphane Richard, le PDG, dit toutefois à propos de Sosh qu'il ne pense pas qu'une offre «même hypersimple, puisse satisfaire tous les consommateurs». Quinze jours après son lancement, Sosh avait tout de même rallié 7 500 clients. Bouygues insiste de son côté sur la cible de B&You : la clientèle autonome qui fait tout sur Internet, dépannage compris.

Chez Free, on s'amuse de toutes ces précautions. Et on balaie d'un revers de main les rumeurs - la carte SIM offerte aux 4,5 millions d'abonnés ADSL ou un premier forfait à 5,99 euros. «Il y a quatre personnes dans la confidence», insiste Xavier Niel. Dans l'équipe de Free Mobile - 150 personnes -, aucun des managers n'a la vision du jeu de construction qui sera révélé sous peu. La cible, elle, tient sur une feuille A4 couvée du regard par le PDG : sur les 63,4 millions de Français qui utilisent un mobile, 25,4 millions étaient libres de tout engagement en juin… Et Free maintient qu'il a de quoi casser les prix avec sa structure légère et ses équipes motivées. La baisse du prix de gros de la minute lui donne même des ailes : il a diminué de 92% en dix ans et sera divisé par deux (à 0,8 centime d'euro) en 201