Qui a peur de Xavier Niel ? Dans le camp des concurrents du futur Free Mobile, après l'affolement, c'est presque la zénitude… «Il ne faut pas écarter complètement le risque qu'il se plante», confie même le patron d'un opérateur. Car ce n'est pas une sinécure que de débarquer, comme Free s'apprête à le faire dans quelques semaines, sur un marché mature, où les places sont solidement tenues. Chez Orange, SFR ou Bouygues Telecom, on est un peu soûlé par l'hypertrophie médiatique autour de celui qui annonce la révolution du mobile : «Beaucoup de choses ont été faites à cause de Free depuis le début de l'année», rappelle un des membres du trio. Comme ces offres low-cost étrennées en juillet par Bouygues sous la marque B&You, suivi par Orange, avec Sosh et SFR (Red). D'où cette impatience perceptible dans les équipes ou boutiques, sur le mode «Enfin, qu'on en découse !»
Flèches. A l'occasion, les propos se font acides, telles ces flèches décochées sur Xavier Niel : a-t-il vraiment les sous pour courir ses lièvres, le mobile et la fibre, outre ses investissements personnels dans le journal le Monde ou dans les télécoms en Israël ? Va-t-il réussir à planter ses antennes ? Ou encore : peut-il créer la surprise, en arrivant si tard (lire ci contre) ? «Nous ne sommes pas un opérateur low-cost», insiste ainsi Franck Esser, le patron de SFR, contrairement à Free : «Plus que jamais, nous concentrons nos efforts sur la qualit