Les recettes de l'ADSL valent-elles pour le mobile ? Dans l'entourage de Niel, on en convient à demi-mot : l'innovation sur le mobile ne sera jamais aussi colossale que la télévision sur l'ADSL, ou encore la voix sur IP, deux inventions de Free qui concernent 100% des gens. Des boutiques ? Free s'en était passé pour le fixe. Il teste leur utilité pour le mobile à Rouen et à Troyes. «Cela peut aider si on vise 25% de parts de marché», en convient l'opérateur. Stéphane Richard, le patron d'Orange rappelle sa force de frappe : «Plus de 43 000 salariés face aux clients, 1 000 points de vente et une puissance d'achat unique pour les terminaux [32 millions d'unités avec Deutsche Telecom, ndlr]. Nous attendons Free en misant sur ces atouts.»
Les plateformes d'appel, talon d'Achille de Free sur l'ADSL, sont l'autre pilier pour fidéliser l'abonné au mobile. Les mauvaises langues disent : «Free bascule ses centres d'appel au Maroc…» Faux, rétorque un délégué syndical : «Nous sommes dans une énorme campagne de recrutement. A Bordeaux et Marseille, [450 conseillers sur chacune des plateformes], on nous change le mobilier pour mettre encore plus de monde.»
Free mobile vient d'ouvrir un centre d'appel à Vitry-sur-Seine (600 emplois), près de Paris. Un second est prévu en Ile-de-France. Même afflux au siège de l'opérateur, à Paris (VIIIe). «On était 398 salariés chez Centrappel, [la plate-forme parisienne]. On sera 700 avant la fin de l'ann