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Libération
Enquête

Une couverture déficiente ?

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publié le 4 novembre 2011 à 0h00

AParis, la mairie recense à ce jour 70 délibérations en cours à propos de Free, concernant l’installation de ses antennes sur les bâtiments publics. Comparé aux réseaux, à Paris, dont disposent ses concurrents, Orange, SFR et Bouygues Télécom (1 090 antennes et presque autant de petites antennes, dites «micros»), c’est… microscopique.

Même grand écart à l’échelle de la France. Pour situer l’effort considérable que Free doit fournir, ses concurrents en ont déployé entre 70 000 et 80 000 ! Or, selon le dernier pointage de l’Agence nationale des fréquences, seulement 1 082 accords ont été délivrés à Free sur le territoire métropolitain, et 258 implantations sont en cours d’instruction.

Pour faire taire les sceptiques, Niel fait visiter le vaste plateau où s'affairent les équipes «radios». Il se vante d'avoir fait raccrocher le chef des infrastructures de SFR, parti à la retraite. On demande à voir l'embryon de réseau sur une ville (exemple Calais) et, illico, l'ingénieur zoome sur son écran et fait apparaître une zone constellée de tâches rouges, preuve de la couverture de la zone. «Nous avons commandé 5 000 zones de recherche», assure-t-on chez Free. A ne pas confondre avec 5 000 points hauts identifiés et opérationnels.

Son intérêt, dit-il, est bien de s'affranchir au plus vite d'Orange dont il loue très cher le réseau 3G (1 milliard d'euros sur six ans). Sa seule obligation réglementaire : couvrir par ses propres moyens 27% de la population le 12 janvier. Et 90% six an