Une voiture «quasi iconique». Le patron de Citroën, Frédéric Banzet, n'y va pas avec le dos de la cuillère pour vanter sa DS5, qui débarque en concessions à la fin du mois. Car l'enjeu est crucial pour la marque et le groupe PSA. Après le succès de la citadine DS3 et le lancement fin mai de la DS4, cette berline vient coiffer la nouvelle griffe haut de gamme DS. Avec la folle ambition de tailler des croupières aux rois allemands du premium. Et de redonner, au passage, du grain à moudre aux usines françaises en déclin.
«Lancer ce projet était vraiment osé», reconnaît Banzet. Car les Allemands ont éjecté les Français du marché du luxe, mais aussi des familiales, comme l'illustre la mévente des Renault Laguna ou Citroën C5. «En l'espace de vingt ans, presque tout est parti chez BMW, Mercedes et Audi», explique Gaëtan Toulemonde, analyste à la Deutsche Bank. Et les Allemands s'attaquent désormais aux derniers bastions tricolores, avec des compactes et même des citadines (Audi A1, Mini de BMW).
Offensive. Christian Streiff, l'ancien patron de PSA, sonne la contre-attaque en 2008, en pleine crise de l'automobile. Et décide de rassembler trois projets maison au sein d'une gamme de prestige. Elle reprendra le nom DS, l'icône de 1955. Comme l'a fait Volkswagen avec Audi, il s'agit, pour réduire les coûts, de reprendre la base technique des voitures grand public, sans que cela se voie à l'intérieur ni à l'extérieur. «En commençant