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Analyse

Et maintenant, à qui le tour ?

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Après l’Italie, quatre autres pays européens sont déjà dans la ligne de mire des marchés.
publié le 5 novembre 2011 à 0h00

Ce sont les quatre autres «dominos» menacés par une contagion de la crise à l’ensemble de la zone euro. En cas de hausse des taux d’intérêt et d’emballement de leur dette, l’Espagne et le Portugal au premier plan, puis la France et la Belgique en second rideau risquent de rentrer eux aussi dans une spirale hors de contrôle.

L’Espagne

La note de Madrid vient d’être abaissée de deux crans (à AA-) par les agences de notation, ce qui a fait grimper le coût de ses emprunts d’Etat. Principales sources d’inquiétude : une croissance en berne, un système financier très fragile et une énorme dette privée. En matière de dette publique, la patrie des Indignés ne se tient pas si mal : elle n’atteint «que» 65% du PIB, mais ne cesse d’enfler depuis la crise de 2008. A l’approche des législatives du 20 novembre, le gouvernement socialiste est sur un siège éjectable, pour cause d’austérité et de chômage - le plus fort de la zone euro, 21,5% de la population active. Le déficit budgétaire a certes été réduit de 9% à 6% du PIB cette année, mais l’assainissement des finances publiques est menacé. L’activité, en hausse d’à peine 0,8% en 2011, risque la récession l’an prochain. Autant de nuages noirs, qui ont poussé Madrid à donner d’urgence des gages aux marchés : début septembre, grâce au vote conjoint des socialistes du PSOE et des conservateurs du Parti populaire, l’Espagne est devenue le deuxième pays, après l’Allemagne, à introduire dans sa Constitution la fameuse règle d’or budgétaire que tous les pay