Après deux jours de sommet à Cannes, bilan des petites réussites et des grands échecs des négociations entre puissances économiques.
Le Fonds européen. C'est le grand perdant : la zone euro n'a pas réussi à accoucher de son Fonds européen de stabilité financière (FESF) renforcé, rempart contre une possible contagion de la crise grecque. La question était de savoir comment faire passer la puissance de feu du FESF de 440 milliards d'euros à 1 000 milliards. Contrairement à ce qu'avait annoncé Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen du 27 octobre, c'est loin d'être fait. Il faudra sans doute attendre février pour que ce fonds renforcé, qui apporte son aide aux pays attaqués par les marchés, voie le jour. La zone euro espérait profiter de la réunion du G20 pour convaincre le FMI et ses partenaires d'abonder en liquidités le FESF. Pour l'instant, ça bloque. Du côté des Etats en tout cas, cela paraît mal parti : «Je n'ai pas la moindre intention de faire des contributions directes», a ainsi tranché la présidente brésilienne, Dilma Rousseff.
La taxe sur les transactions financières. Dans le communiqué, ce ne sont que trois mots à l'avant-dernière page. Pourtant, selon Nicolas Sarkozy et certaines ONG, c'est une vraie victoire : pour la première fois dans l'histoire d'un G20, la taxe sur les transactions financières fait son apparition officielle. «Qui peut dire qu'il n'y a pas eu de progrès considérables ?» s'est interrogé le c