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La France en tenue de rigueur

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Le Premier ministre a présenté hier un second plan d’austérité visant à ramener à 0% le déficit public en 2016.
François Fillon à la sortie du conseil des ministres le 7 novembre 2011 à l'Elysée à Paris. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 8 novembre 2011 à 0h00

D'août à novembre. De l'austérité à la rigueur. Deux mois et demi après un premier plan d'économies de 12 milliards d'euros, le Premier ministre, François Fillon, a présenté hier un nouveau train de mesures, censées rapporter 7 milliards dès 2012, jusqu'à 17,4 milliards en 2016. Avec, encore une fois, un ensemble de dispositions disparates (lire pages suivantes), touchant les prestations sociales comme l'impôt sur la fortune en passant par quelques économies sur les dépenses de l'Etat et l'assurance-maladie. Quitte à remettre en cause - tout en le niant farouchement - le principe de «non-augmentation généralisée de la fiscalité» défendu par Nicolas Sarkozy. Gel du barème de l'impôt sur le revenu, augmentation du taux de TVA réduit touchant la plupart des produits (mais pas ceux de première nécessité), hausse de l'impôt sur les sociétés et augmentation des prélèvements sur les revenus du capital : plus grand monde n'échappera désormais à ces hausses d'impôts, qui représenteront en 2013 les deux tiers des sommes dégagées par ce nouveau plan. Et qui vont ramener le taux de prélèvements obligatoires tout proche du record des 45%, contre 43,7% du PIB en 2011.

Pilier. Nicolas Sarkozy, en revanche, se refuse à remettre en cause l'une des dernières mesures qui, à elle seule, représenterait plus de la moitié des économies attendues l'année prochaine : les heures supplémentaires défiscalisées. Quatre milliards d'euros pour un dispositif décrié par tou