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Le Fonds de stabilité européen est-il déjà mort ?

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Annoncé comme la réponse décisive à la crise des dettes, le FESF semble dépassé par l'ampleur de la crise, avant même d'être pleinement opérationnel.
Le logo de l'euro devant le siège de la BCE à Francfort (© AFP Daniel Roland)
publié le 8 novembre 2011 à 16h54
(mis à jour le 10 novembre 2011 à 11h23)

Lundi soir, les ministres des Finances de l'eurozone étaient réunis à Bruxelles pour avancer sur la réforme du Fonds Européen de Stabilité financière. L'accord européen du 27 octobre a accordé de nouveaux moyens à celui-ci, laissant aux gouvernements le soin d'en discuter la mise en place. Or, non seulement ceux-ci peinent à avancer, mais de plus en plus d'analystes redoutent que l'outil ne soit de toute façon pas à la hauteur de la situation.

Un poids plume face à la montagne de dettes

Le FESF a été fondé en juin 2010 pour venir en aide aux États européens en difficulté. L'accord du 21 juillet 2011 avait porté sa capacité d'intervention à 450 milliards d'euros. Assez pour faire face à la seule dette grecque, mais très insuffisant en cas de contagion à des économies de la taille de l'Italie ou de l'Espagne. C'est pourquoi un nouveau sommet européen, le 27 octobre, a porté cette capacité à 1000 milliard d'euros. Or, l'Italie, dont la situation ne cesse de se dégrader, représente à elle seule 1900 milliard de dette. Il est donc à craindre que la réponse européenne aux spéculateurs ne soit toujours pas au niveau.

Le doute commence même à gagner les responsables politiques, qui