Lundi soir, les ministres des Finances de l'eurozone étaient réunis à Bruxelles pour avancer sur la réforme du Fonds Européen de Stabilité financière. L'accord européen du 27 octobre a accordé de nouveaux moyens à celui-ci, laissant aux gouvernements le soin d'en discuter la mise en place. Or, non seulement ceux-ci peinent à avancer, mais de plus en plus d'analystes redoutent que l'outil ne soit de toute façon pas à la hauteur de la situation.
Un poids plume face à la montagne de dettes
Le FESF a été fondé en juin 2010 pour venir en aide aux États européens en difficulté. L'accord du 21 juillet 2011 avait porté sa capacité d'intervention à 450 milliards d'euros. Assez pour faire face à la seule dette grecque, mais très insuffisant en cas de contagion à des économies de la taille de l'Italie ou de l'Espagne. C'est pourquoi un nouveau sommet européen, le 27 octobre, a porté cette capacité à 1000 milliard d'euros. Or, l'Italie, dont la situation ne cesse de se dégrader, représente à elle seule 1900 milliard de dette. Il est donc à craindre que la réponse européenne aux spéculateurs ne soit toujours pas au niveau.
Le doute commence même à gagner les responsables politiques, qui