La TVA à taux réduit dans la restauration, la rénovation de logements anciens, l'hôtellerie mais aussi le livre, les entrées au théâtre et les produits à usage agricole, c'est fini. A l'exception des produits de première nécessité (alimentaire, abonnements au gaz et à l'électricité) et des services et équipements pour les handicapés qui gardent leur taux réduit à 5,5%, toutes les autres classes de produits seront, à compter du 1^er janvier, taxées au nouveau taux intermédiaire de 7%. Il sera aligné (l'Union européenne en autorise trois au total) sur le taux réduit pratiqué en Allemagne, qui concerne outre-Rhin l'hôtellerie et les services culturels, mais pas la restauration taxée au taux normal de 19%. De quoi vanter une nouvelle fois la «convergence» avec l'Allemagne, comme l'a fait hier François Fillon, en précisant que ce nouveau taux rapporterait 1,8 milliard d'euros par an, 9 milliards d'ici à 2016.

Reniement vis-à-vis des restaurateurs et des artisans du bâtiment à qui Fillon promettait il y a encore deux semaines que l'on ne toucherait pas à leur taux - «un contresens économique», avait-il dit -, ce relèvement qui ne devrait pas modifier sensiblement les habitudes de consommation fait déjà des remous. Le syndicat de la restauration a déclaré ses engagements «caduques» et se réserve «la possibilité de ne pas mettre en œuvre» les promesses prises sur l'emploi et les tarifs. Et l'hôtellerie réclame en compensation l'abandon de