Les exportateurs allemands «peuvent vivre sans l'euro», a déclaré mercredi le président de leur fédération, le BGA, Anton Börner, s'inscrivant en faux contre les discours politiques dans le pays qui présentent la monnaie unique comme une nécessité vitale pour son économie.
«Ce qui est important pour nous, c'est le marché libre; nous n'avons pas nécessairement besoin d'une monnaie commune», a dit Anton Börner devant un parterre de journalistes étrangers. «Y a-t-il une vie pour l'Allemagne après l'euro ? Oui, il y en a une», a-t-il dit aussi.
Le BGA représente les exportateurs de l'Allemagne, nerf de son économie, dont les petites et moyennes entreprises représentent le gros des troupes. Pour ces sociétés, «que nous exportions autant dans les pays de la zone euro ne dépend pas de l'euro lui-même mais du marché libre, de l'absence de droits de douane par exemple», a expliqué Anton Börner.
Alors que la crise de la dette s'aggrave de jour en jour, la chancelière Angela Merkel et ses ministres n'ont cesse de rappeler aux Allemands tout ce qu'ils doivent à la monnaie unique. Le cabinet de conseil McKinsey a pour sa part estimé dans une étude récente que les deux tiers de la croissance des dix dernières années étaient imputables à l'introduction de l'euro.
«Plan B»
Mais «une Italie qui flanche dans l'euro, c'est tout aussi catastrophique qu'une Italie qui flanche hors de l'euro», a estimé Anton Börner.
Il s'est montré extrêmement sceptique sur la capac