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Jouyet: les citoyens se révolteront contre la «dictature des marchés»

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Selon le président de l'Autorité des marchés financiers, les marchés «ont fait pression sur le jeu démocratique».
Jean-Pierre Jouyet le 12 novembre 2009 au siège de de l'Autorité française des marchés financiers (AMF) à Paris (© AFP Eric Piermont)
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publié le 13 novembre 2011 à 14h22
(mis à jour le 13 novembre 2011 à 14h35)

Les citoyens finiront par se révolter contre la "dictature de fait" des marchés financiers qui s'exerce depuis le début de la crise de la dette en zone euro, a estimé le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, dans un entretien au Journal du dimanche.

"A terme, les citoyens se révolteront contre cette dictature de fait", a prévenu M. Jouyet, à la tête du gendarme français des marchés. M. Jouyet, qui a été secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy, est proche du candidat PS à l'élection présidentielle, François Hollande.

Les taux d'intérêts, «bulletins de vote» des marchés

Les marchés "ont fait pression sur le jeu démocratique", a-t-il expliqué, soulignant qu'avec le départ, samedi, du président du conseil italien, Silvio Berlusconi, "c'est le troisième gouvernement qui saute à leur initiative pour cause de dette excessive".

Avant le renoncement de M. Berlusconi, son homologue grec Georges Papandréou en avait fait de même, mercredi soir. En novembre 2010, le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait été contraint d'annoncer son départ en février 2011, après la mise en place d'un plan d'aide d'urgence à son pays.

"Pour les marchés, Silvio Berlusconi n'était plus l'homme de la situation et l'envolée des taux d'intérêt de la dette italienne a été leur bulletin de vote", a analysé M. Jouyet, observant que "Nicolas Sarkozy, à l'inverse, est plutôt bien noté pour le moment".

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