Les contreparties politiques et financières exigées en coulisses par Pékin, lors du dernier G20, en échange d’un apport en capital à l’Europe endettée, ont toutes été rejetées par les dirigeants de l’UE. C’est ce qu’ont affirmé à l’agence Reuters, ce week-end, deux sources concordantes, l’une chinoise et l’autre européenne.
La Chine avait mis en avant une liste de trois conditions, libre à l'UE d'accepter au moins l'une d'entre elles. Outre la levée de l'embargo européen sur les exportations d'armes à la Chine, imposé après le massacre de Tiananmen en 1989, Pékin demandait l'octroi rapide par l'UE du «statut d'économie de marché». Selon le calendrier de l'Organisation mondiale du commerce, la Chine n'obtiendra qu'en 2016 ce statut la mettant à l'abri des mesures antidumping. Troisième «faveur» possible : un pouvoir renforcé de la Chine au sein du Fonds monétaire international (FMI) et l'inclusion rapide de la monnaie chinoise dans les droits de tirage spéciaux - la réserve monétaire internationale du FMI composée du dollar, de l'euro, du yen et de la livre. Le yuan n'étant pas convertible, cette dernière option a été écartée, et l'idée d'accroître les voix de la Chine au sein du FMI repoussée, car c'est au détriment des pays européens que Pékin aurait gagné en influence.
Après cette muraille de rebuffades, les dirigeants chinois n'ont pas eu beaucoup plus de succès au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), qui se tenait ce week-end à Hawaï. Le présiden