Barack Obama est parvenu à faire décoller son projet de création de la plus grande zone de libre-échange du monde en réunissant dimanche à Honolulu le sommet de l’Asie-Pacifique. Obama, natif d’Hawaii qui aime se présenter comme le premier président américain originaire du Pacifique, a obtenu dimanche le ralliement du Canada et du Mexique à ce projet de Partenariat transpacifique (TPP), après avoir déjà enregistré vendredi celui du Japon.
Cette zone de libre-échange, rassemblant près de 800 millions de consommateurs et près de 40% de l'économie mondiale, deviendra si elle voit le jour la plus grande union commerciale du monde, loin devant l'Union européenne qui ne produit que le quart de la richesse mondiale. «Nous avons aujourd'hui la chance de progresser vers notre objectif ultime: une économie régionale sans entraves», a déclaré Obama en recevant ses 20 partenaires du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
Le président américain avait annoncé samedi que neuf d'entre eux (Australie, Brunei, Chili, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Vietnam) s'étaient mis d'accord sur «les grandes lignes» du projet, qui doit aboutir selon lui l'an prochain à un premier «texte juridique». Des experts doutent cependant de cette échéance, au vu des résistances qui se manifestent dans plusieurs pays, notamment au Japon, face à la perspective d'ouverture des frontières.
Obama compte désespérément sur une accélération de l'activité mondiale afin