SeaFrance, filiale de la SNCF, a interrompu mardi le trafic de ses ferries entre Calais et Douvres par crainte de «troubles» sociaux, à la veille d'une décision cruciale sur son avenir du tribunal de commerce de Paris.
«Afin d'accueillir le jugement du tribunal de commerce de Paris dans la plus grande sérénité et pour garantir la sécurité des passagers et l'intégrité du personnel et des biens, la direction (...) a décidé d'interrompre par précaution (...) l'exploitation des navires», a indiqué la société à l'AFP.
Cette interruption du trafic, décidée «en accord avec les administrateurs judiciaires», a été mise en application mardi matin et courra «jusqu'à nouvel avis», a-t-on précisé.
L’un des quatre navires de SeaFrance, le Nord-Pas-de-Calais, est ainsi resté à quai à Douvres, selon la CFDT. Ses salariés refusaient mardi matin de le quitter, malgré les injonctions de la direction qui a prévu de les ramener à Calais par l’Eurotunnel, a expliqué Stéphane Humetz, son secrétaire fédéral.
«Les marins ne vont pas casser leur entreprise»
A Calais, un important dispositif policier (CRS et de gendarmes mobiles) a été mis en place devant le terminal SeaFrance «pour éviter un blocage total du port et des débordements de salariés de SeaFrance, qui pourraient générer des troubles importants à l'ordre public», a indiqué une source policière. «C'est incompréhensible et inadmis