AZuccotti Park, il ne reste rien. Les tentes ont été enlevées, jetées dans des grandes bennes. Les sacs de couchage ont disparu. La cuisine et la bibliothèque ne sont plus là non plus. Autour de la place, des barricades ont été érigées, protégées par des cordons de policiers. «C'est une honte, s'insurge Hristo, un étudiant qui porte son tee-shirt Occupy Wall Street. Les flics sont venus en pleine nuit et nous ont ordonné de partir. Ils ont bousculé tout le monde et ont tout vidé.»

Presque deux mois jour pour jour après le début de l’occupation du square, dans le sud de Manhattan, les autorités ont décidé son évacuation dans la nuit de lundi à mardi. Un haut-parleur a ordonné à tous les manifestants qui avaient pris racine depuis le 17 septembre pour protester contre la crise et le monde de la finance de lever le camp. 70 personnes ont été arrêtées. Dès le petit matin, la place était vide.

Violences. L'intervention policière fait suite à plusieurs évacuations d'autres campements dans le pays. La semaine dernière, après des violences et quatre décès en marge des occupations rapportés par la presse, plusieurs maires ont ordonné aux protestataires de partir. A Oakland, en Californie, mais aussi dans le Vermont et dans d'autres Etats, les forces de l'ordre sont entrées en action. Hier, dans un communiqué, le maire de New York, Michael Bloomberg, a évoqué «les conditions sanitaires» pour justifier sa décision. Il a aussi parlé d'une «s