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Libération

Sarkozy voit des fraudeurs partout

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La violente charge du chef de l’Etat, mardi à Bordeaux, sur les arnaques aux prestations sociales préfigure la place du thème de l’assistanat dans la future campagne.
Discours de Nicolas Sarkozy à Bordeaux, mardi 15 novembre 2011. (REUTERS)
publié le 16 novembre 2011 à 0h00

«Frauder la Sécurité sociale, c'est voler. Ce n'est pas simplement abuser du système, c'est voler chacune et chacun d'entre nous.» En forme et souriant, à l'aise sur un sujet propice à la caricature, le président de la République a lancé hier, lors d'un discours à Bordeaux, l'un des thèmes favoris de sa future campagne présidentielle : la France qui travaille contre l'assistanat. Et son produit dérivé : la fraude à la Sécurité sociale. Pas question, néanmoins, «de désigner des boucs émissaires, de monter les Français les uns contre les autres». Mais simplement de dire la «vérité». La seule annonce concrète se limitera à confirmer, pour certains allocataires du RSA-socle, l'obligation de travailler sept heures par semaine en échange de leur indemnisation.

«Exploser». La présentation des nouvelles mesures a été, de fait, déléguée au Premier ministre, qui, au même moment, annonçait l'instauration d'un jour de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique, et la création d'un quatrième jour pour le secteur privé. Une mesure destinée à récupérer les 200 millions «perdus» par le gouvernement suite à son recul sur le nouveau mode de calcul des indemnités journalières. Avec, encore une fois et en toile de fond, l'idée que les Français abusent de la Sécurité sociale. Qu'ils «fraudent», «trichent» et «volent», selon le président de la République, qui n'hésite pas à déclarer que cette pratique «met en