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Libération

Grèce: les recettes fiscales toujours en berne, la fraude résiste

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Vue d'Athènes. (© AFP Louisa Gouliamaki)
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publié le 17 novembre 2011 à 17h49

Les recettes fiscales en Grèce pour les dix premiers mois de 2011 ont reculé de 4,1% par rapport à la même période de 2010, attestant de l'ampleur de la récession, mais aussi de celle de la fraude fiscale, selon des données rendues publiques jeudi par le ministère des Finances.

Le recul de 4,1% des recettes budgétaires nettes est aussi imputé par le ministère, dans un communiqué, aux grèves menées en septembre et octobre par les agents du fisc et fonctionnaires des finances contre de nouvelles coupes salariales les frappant, dans le cadre de l'austérité administrée au pays surendetté pour redresser ses comptes.

L'Etat n'a empoché que 39,230 milliards d'euros sur les 10 premiers mois, soit plus d'un milliard de manque à gagner sur les objectifs budgétaires, déjà revus à la baisse.

Au delà de la récession dans laquelle le pays se débat depuis trois ans, avec un recul du PIB estimé à 5,5% pour 2011, la contribution de la fraude fiscale au siphonnage des caisses est également attestée par les statistiques 2010, qui confirment que le plus gros des impôts a été payé par salariés et retraités, seuls contribuables dans l'incapacité de frauder sur leurs revenus principaux car imposés à la source.

Selon ces chiffres, portant sur les revenus de 2009, année de fin de règne de la droite chassée du pouvoir en octobre par les socialistes, les salariés ont déclaré 70% du total, et versé 55% des rentrées fiscales. En revanche, indépendants et professions libérales n'ont contribué que pour 16% al