Au milieu de Zuccotti Park, dans le sud de New York, les tambours ont repris. Un petit groupe s'est lancé dans une danse joyeuse et effrénée. «On est de retour, on est chez nous», hurle une fille en robe rouge, applaudie par la foule. Dans un coin, une «assemblée générale» s'est formée à l'improviste. «Nous sommes là et nous sommes prêts à prendre New York», assure un jeune, repris en écho par tous les autres.
Quelques minutes plus tôt, des centaines de manifestants du mouvement Occupy Wall Street avaient surpris la police en s'en prenant aux barricades entourant ce square, devenu le «symbole de la résistance». Après plusieurs minutes d'échauffourées et des dizaines d'arrestations, les forces de l'ordre ont repris place, mais ont laissé les protestataires à l'intérieur du parc. Deux mois, jour pour jour, après le début de l'occupation de Zuccotti Park, Occupy Wall Street a fait du 17 novembre une «journée test».
A la suite de l'évacuation du parc mardi, et de l'interdiction de camper par la mairie, le mouvement a appelé à des manifestations à New York. Mais aussi dans plusieurs villes du pays, «pour continuer à faire entendre sa voix contre les inégalités». «Nous sommes là parce que nous voulons montrer que nous ne sommes pas morts, affirme Elen, une étudiante, les autorités peuvent arracher nos tentes, elles ne peuvent pas nous enlever nos idées.»
Le premier objectif, décrit sur le site internet du groupe,