Circulez, il n’y a rien à voir. Nicolas Sarkozy s’est efforcé, hier - dans un surprenant exercice de «DRH bis» du constructeur - de minimiser l’importance des 5 000 suppressions d’emplois en France annoncées la veille par PSA Peugeot Citroën. Une manière, face à l’onde de choc provoquée par cette charrette en pleine montée du chômage, de sauver son bilan en matière industrielle - l’un de ses grands dadas - à six mois de l’élection présidentielle.
Pour afficher sa fermeté, le Président a bien convoqué à l'Elysée, hier en fin d'après-midi, le PDG du groupe, Philippe Varin. «Prenons garde, chacun d'entre nous, à ne pas considérer que les emplois sont une variable d'ajustement», avait-il lancé dans la matinée. Mais l'avertissement sonne comme un aveu d'impuissance, puisque PSA a justement choisi de jouer sur l'emploi. Pour le reste, Sarkozy a repris à son compte le discours de l'entreprise, insistant sur le fait qu'il n'y aurait «pas de plan social». Et d'ajouter que les «2 000 salariés du groupe les plus directement concernés par ce projet seront tous reclassés, soit à l'intérieur du groupe, soit à l'extérieur». Exactement ce qu'avait annoncé Philippe Varin juste avant sur RTL.
Sauf que cette vision des choses ne reflète qu'imparfaitement la réalité. D'abord, 5 000 emplois vont bel et bien disparaître. Ensuite, Nicolas Sarkozy n'a pas eu un mot pour les 3 000 intérimaires et prestataires qui vont, comme le dénonce la CGT, «subir un retour forcé à la