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Analyse

Un «noyau dur» pour les centrales

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En réponse à l’audit demandé par François Fillon après Fukushima, l’Autorité de sûreté nucléaire a publié hier ses préconisations pour «bunkeriser» les fonctions vitales des réacteurs.
publié le 18 novembre 2011 à 0h00

«Des investissements tout à fait massifs qui prendront des années.» André-Claude Lacoste, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a été clair : les conclusions à tirer de l'accident de Fukushima pour améliorer la sûreté des installations n'auront rien de cosmétique. Une déclaration faite à l'occasion de la publication, hier, d'un document - 500 pages - de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) analysant les rapports des exploitants (EDF, Commissariat à l'énergie atomique, Areva) de centrales et usines, réponse à la demande d'«audit» du Premier ministre, François Fillon.

L'exercice, conduit en parallèle avec celui des «stress tests» européens, vise à évaluer la résistance des installations à «des scénarios extrêmes, allant au-delà des situations prises en compte pour leur dimensionnement», précise l'IRSN. Bref, ce qui s'est passé à la centrale de Fukushima Dai-Ichi le 11 mars, avec un séisme et un tsunami d'une intensité très supérieure à celle prévue lors de sa construction, à la fin des années 60.

Bisbilles. Jacques Repussard, le directeur général de l'IRSN, précise que «la sûreté» des installations françaises lui semble en revanche «bonne» au regard des risques déjà pris en compte par les référentiels de sûreté, sous réserve de travaux de «mise en conformité» de matériels, dont le rythme doit s'accélérer. Ou de certains travaux simples, comme la «rehausse» de la