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Libération

Areva veut dégraisser avant l’hiver nucléaire

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Atome. Le groupe prévoirait près de 3 000 suppressions de postes, dont 1 000 en France. L’entreprise dément.
publié le 22 novembre 2011 à 0h00

«Je ne pense pas qu'il puisse y avoir en France, en ce moment, des suppressions d'emplois chez Areva», assurait le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, hier matin sur LCI. Mais à 19 heures, c'est le choc : l'AFP, s'appuyant sur des «sources proches du dossier», dévoile le plan d'austérité massue que le géant français du nucléaire (combustible, réacteurs) devait annoncer le 13 décembre. Bilan : de 2 700 à 2 900 suppressions d'emplois, dont de 1 000 à 1 200 en France.

Le nouveau PDG d'Areva, Luc Oursel (il a succédé à Anne Lauvergeon en juin), avait annoncé qu'une cure de rigueur était nécessaire, vu l'hiver nucléaire post-Fukushima et la situation financière du groupe (le résultat serait de nouveau «fortement négatif» cette année), plombé par les surcoûts des réacteurs EPR. Des mesures drastiques exigées en août par l'Etat (actionnaire à 87%), via une lettre du ministre de l'Economie dévoilée par le site Owni.fr.

Selon l’AFP, Areva va tailler tous azimuts pour économiser 500 millions d’euros par an d’ici 2013 : réduction des investissements (7 milliards d’euros au lieu de 12 milliards d’ici 2016), cession des parts dans les groupes miniers Eramet (26%) et La Mancha (63%), cessions d’activités et enfin restructurations, avec une réduction de 6% des effectifs mondiaux (48 000 salariés). C’est l’Allemagne, où l’arrêt du nucléaire est programmé pour 2022, qui serait la plus touchée, avec 1 300 suppressions d’emplois (20% des effectifs) et