Cinq millions d'usagers sont quotidiennement privés d'une connexion efficace à Internet. Leurs smartphones sont seulement bons à téléphoner. Cela se passe en sous-sol, dans le métro parisien. Au mieux, ils disposent du réseau Edge, loin du confort de la 3G. Même régime pour les 1,6 million de voyageurs qui empruntent les lignes A et B du RER, sur les tronçons exploités par la RATP. Ce n'est pas l'envie qui manque, pourtant, aux opérateurs. Mais le schéma retenu par la RATP pour apporter la 3G fait grincer des dents : réserver à un opérateur l'exclusivité pour déployer son réseau. Et donc, faire grimper les enchères en les mettant en compétition. La RATP s'apprête à lancer son appel d'offres. Selon nos informations, un courrier a été adressé aux quatre opérateurs (Orange, SFR, Bouygues et Free), le 5 octobre, un «appel à manifestation d'intérêt» les invitant à s'inscrire dans la procédure pour récupérer le dossier de candidature. Ceci pour «construire un réseau 3G dans les emprises souterraines de la RATP». L'idée : la régie constituerait une société commune avec l'opérateur élu, à charge pour lui de poser ses équipements radio. Le réseau construit serait loué, sur le principe de l'itinérance. Et au passage, la RATP prélèverait sa dîme. Une sorte d'intéressement au chiffre d'affaires.
Baies. Les opérateurs avaient quinze jours pour réfléchir… Ils ont tous répondu présents. Mais l'ambiance n'y est pas. «Pourquoi ne pas retenir le schéma ch