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Libération

Il est temps de débattre du système de santé

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publié le 29 novembre 2011 à 0h00

La santé figurera-t-elle en bonne place dans les débats de la présidentielle ? Espérons que la réforme de l'assurance maladie et du système de soins ne subira pas le même sort que la «dernière grande réforme du quinquennat», celle de la prise en charge de la dépendance, honteusement remise aux calendes grecques par la crise financière. Rappelons à cet effet au gouvernement qui craint à juste titre une dégradation de sa dette par les agences de notation que, lorsque Standard and Poors a descendu d'un cran celle des Etats-Unis de AAA à AA +, l'avis portait en bonne partie sur l'inquiétude de l'agence quant à la capacité du gouvernement fédéral à financer des dépenses publiques de soins appelées à croître fortement. Esquissons quelques pistes de réformes du système français.

Les inégalités d’accès aux soins restent à un niveau élevé, et ces inégalités sont doubles. Tout d’abord, des barrières financières peuvent peser sur les individus modestes, notamment ceux qui ne bénéficient pas d’une couverture complémentaire. La concentration de la dépense publique de soins sur la prise en charge des personnes souffrant d’affection de longue durée a entraîné mécaniquement une augmentation des dépenses pesant sur les autres individus ; sur une année, celle-ci peut représenter une charge élevée. A l’instar des systèmes d’assurance maladie dans à peu près tous les autres pays européens, il est urgent de plafonner cette charge annuelle, en adoptant l’une ou l’autre version d’un «boucl