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Libération

Arrêts-maladie : les indemnités rabotées

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Sécu . Le gouvernement entend maintenir le taux d’indemnisation, mais abaissera le plafond.
publié le 30 novembre 2011 à 0h00

Petite devinette : comment trouver 220 millions d’euros d’économies sur les 6,6 milliards que coûtent chaque année les arrêts maladie sans (trop) mécontenter ses futurs électeurs et se mettre à dos les classes moyennes et populaires ? C’est le casse-tête du gouvernement qui peine depuis des semaines à trouver une recette de remplacement depuis qu’il a renoncé, sous la pression de sa majorité, à réduire uniformément le montant des indemnités journalières pour maladie et accident du travail.

Après plusieurs jours de cafouillage et la tentative, avortée, d’instaurer un quatrième jour de carence pour les arrêts maladie du privé, le gouvernement et sa majorité ont fini par se mettre d’accord hier en actant un retour à la case départ. Ils sont revenus au principe d’une baisse des indemnités journalières mais en épargnant les plus bas salaires puisqu’ils l’ont limitée aux salariés touchant 1,8 fois le Smic et plus chaque mois (soit à partir de 2 500 euros brut). Jusqu’à maintenant, les indemnités sont égales à 50% du salaire brut plafonné à 2 946 euros. Le taux restera le même, mais le plafond sera abaissé.

Décret. Dans sa version initiale, le gouvernement envisageait de faire passer le calcul de ces indemnités de 50% du salaire brut à 60% du salaire net, ce qui aurait provoqué une baisse de 6% pour l'ensemble des salariés, y compris ceux dont les revenus sont les plus faibles. Le président UMP de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, avait fait pa