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Analyse

Berlin impose son menu de rigueur à la table des Vingt-Sept

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Le sommet européen des 8 et 9 décembre devrait conforter les vues allemandes.
La chancelière allemande Angela Merkel au Bundestag le 23 novembre 2011 (© AFP John Macdougall)
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 30 novembre 2011 à 0h00

Expulsion des Etats du sud de la zone euro, lancement d'emprunts européens pour les seuls pays notés triple A, création d'une fédération de la zone euro, intervention illimitée de la Banque centrale européenne sur le marché de la dette souveraine, et on en passe. Le concours Lépine de l'imagination journalistique semble être lancé à quelques jours du sommet européen des 8 et 9 décembre, présenté à nouveau comme «décisif».

C'est sûr, cette fois, les Européens vont trouver la «solution miracle» pour résoudre la crise de la dette publique. Les marchés financiers, sonnés par deux ans de crise, sont prêts à y croire. Ils risquent d'être déçus : «Tout ce qu'on lit ces derniers jours ne correspond à rien. Ce sont peut-être des ballons d'essai ou des tentatives de peser sur le débat menées par telle ou telle faction politique ou tel ou tel gouvernement, mais rien de cela n'est sur la table de négociation», tranche-t-on à l'Elysée.

Pour l'instant, une chose est sûre : il n'y aura pas de «grand soir» de la zone euro lors du prochain conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement des 8 et 9 décembre, tout simplement parce que la chancelière Angela Merkel ne le veut pas (lire Libération de lundi). On se dirige simplement vers une contrainte européenne accrue sur les budgets nationaux.

Que souhaite Berlin ?

Depuis le début de la crise, ce sont Paris et Berlin qui mènent la danse. Mais l’action d’Angela Merkel est étroitement limitée, tant par