Ce mercredi 23 mars, c'est en ministre des Finances que George Osborne s'exprime au palais de Westminster. Devant les parlementaires, le chancelier de l'Echiquier du gouvernement dirigé par le conservateur David Cameron présente le budget 2011-2012. Au programme ? De la rigueur. Rien que de la rigueur. Le gouvernement conservateur a beau refuser d'endosser l'idéologie de Margaret Thatcher, surnommée la Dame de fer au début des années 80. Rien n'y fait. Les chiffres sont là. Les coupes budgétaires de Cameron dépasseront celles réalisées en son temps par la Dame qui martelait à tout va : «There'is no alternative.»
Déjà en temps normal, le défi se révèle énorme. Mais ce 23 mars, en pleine crise économico-financière mondiale, la plus violente depuis celle des années 30, la mission apparaît quasi-impossible. Et pour cause : le budget Cameron-Osborne a pour ambition de ramener le déficit des finances publiques de 10% du PIB cette année à 7,5% dès l’année prochaine. Plus ambitieux encore (ou plus irréaliste, c’est selon), cette thérapie de choc devait permettre d’afficher un déficit de 2% en 2015. Au total, ce sont 93 milliards d’euros d’économies qui sont prévus entre 2011 et 2015.
Problème : la rigueur, jusqu’ici, n’a rien arrangé. Tous les voyants (ou presque) économiques sont au rouge et les raisons d’espérer se réduisent à peau de chagrin. Même si certains postes des finances publiques ont repris des couleurs, cette politique économique ne porte pas à l’optimisme.