La chancelière allemande Angela Merkel a martelé vendredi son intention de réformer l'Union monétaire européenne en crise pour la transformer en une union budgétaire, un plan de campagne qui prendra des années et exclut pour le moment les «euro-obligations».
«Nous ne parlons pas seulement d'une union budgétaire, nous sommes sur le point de la réaliser», a dit Angela Merkel dans un discours aux députés du Bundestag. Il s'agira d'une «union budgétaire avec des règles strictes, au moins pour la zone euro».
«Les règles doivent être respectées», a-t-elle martelé, «leur respect doit être contrôlé, leur non-respect doit être suivi d'effet».
La chancelière a répété sa ferme intention de convaincre ses partenaires de la nécessité de changer les traités européens pour y ancrer plus de discipline budgétaire.
Mais pour le moment, pas question pour les pays de la zone euro d'abandonner leur souveraineté budgétaire, a-t-elle précisé plus tard lors d'une rencontre avec son homologue autrichien Werner Faymann. Chacun continuera à contrôler ses propres dépenses et recettes, une européanisation de celles-ci «n'est pas l'objet des discussions que nous menons en ce moment».
Avec cette précision, la chancelière renvoie au calendes grecques l'idée d'«euro-obligations», parce que c'est précisément un contrô