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Libération

Berlin veut plus d’Europe et de sévérité

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Le chargé de l’Europe du gouvernement Merkel évoque un grand chantier constitutionnel.
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

Sûre de la force de son modèle, l'Allemagne est toujours plus convaincue que la solution à la crise de la monnaie unique passe par «plus d'Europe», selon la formule martelée il y a quinze jours par la chancelière Angela Merkel, lors du congrès de son parti, la CDU (Union chrétienne démocrate). «L'Allemagne et l'Union européenne se sentiraient sûrement mieux si un pas supplémentaire vers l'intégration était fait, mais cela ne peut se réaliser rapidement à 27, et un nouveau grand traité prendrait au moins deux ou trois ans. Il faut donc adapter celui que nous avons actuellement, afin de donner plus de réalité aux engagements pris ces derniers mois», explique Werner Hoyer, numéro 2 de la diplomatie allemande en charge des Affaires européennes, à un groupe de journalistes étrangers dont Libération.«Les marchés attendent un engagement ferme au plus haut niveau», explique-t-il, convaincu que «les excitations du court terme et les solutions précipitées ne résolvent rien».

Mentor. Economiste de formation qui travailla longtemps au côté de Hans-Dietrich Genscher, grande figure libérale et ex-ministre des Affaires étrangères de Helmut Kohl, cet Européen convaincu aime à rappeler la prédiction de son ancien mentor, pour qui «le saut dans l'union monétaire obligerait nécessairement à terme à approfondir l'union politique».«Nous sommes arrivés à ce point. Nous ne voulons pas ouvrir la boîte de Pandore institutionne