C'est une pure «coïncidence». Mais elle tombe à pic pour PSA. Deux semaines après avoir annoncé 5 000 suppressions d'emplois en France (dont 2 000 CDI), le groupe a inauguré, hier, la ligne de production flambant neuve de son usine de Trémery (Moselle). Elle assemble le petit moteur à essence de nouvelle génération EB, qui équipera les citadines Peugeot 208 et Citroën C3. Avec 500 créations d'emplois à la clé d'ici 2014, dont la moitié seront réservés aux reconversions et permettront donc de recycler une partie des salariés touchés par le plan de départs. «Vu ce qu'on investit, c'est normal qu'on inaugure des sites», sourit le président de PSA, Philippe Varin, qui en a profité pour «rappeler l'ancrage du groupe en France». PSA y assemble 85% de ses moteurs, contre 29% seulement pour l'ex-régie Renault.
Au moment où les ouvertures d’usines se font rares, le groupe a donc investi 250 millions d’euros dans la région pour le moteur EB. Et s’apprête à dépenser autant à Douvrin (Nord) afin d’y lancer la version turbo, ainsi qu’à Valenciennes pour une nouvelle boîte de vitesses.
Le choix de Trémery est d’autant plus emblématique que les moteurs créent de l’activité pour longtemps : le prédécesseur de l’EB datait de 1987. Et qu’il s’agit d’un bijou de technologie (- 25% de consommation car il n’a que 3 cylindres au lieu de 4) promis à un bel avenir commercial. Renault prépare également pour l’an prochain un petit moteur essence équivalent. Mais il sera fabri