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Désaccord franco-allemand au sommet

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Europe . Favorables à l’union budgétaire, les deux pays divergent sur les sanctions et les mesures d’urgence.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 3 décembre 2011 à 0h00

Le sommet européen de jeudi et vendredi pourrait bien s’éterniser jusqu’à dimanche. Il n’est pas question, sans déclencher une nouvelle tempête sur les marchés, que les 27 chefs d’Etat et de gouvernement se séparent sans s’être mis d’accord sur une réforme des traités destinée à renforcer la discipline budgétaire au sein de la zone euro. Mais chacun a conscience que ce douzième sommet en deux ans ne réglera pas miraculeusement la crise de la dette publique.

Chimère. En fait de «solutions ambitieuses et durables» censées ramener le calme, comme le clamait il y a encore un mois Nicolas Sarkozy, «le processus sera nécessairement long et difficile», reconnaît-il désormais. Angela Merkel, hier devant le Bundestag, lui a fait écho : le «grand coup, le coup de massue» qui mettra fin à la crise n'est qu'une chimère. Il faudra «des années» pour revenir à la normale. Mais les deux principaux acteurs de la crise sont encore loin d'être sur la même longueur d'onde sur les moyens de sortir de la crise, même s'il y a de nombreux points d'accord.

La chancelière allemande et le président français sont en faveur de la «création d'une union budgétaire», selon Angela Merkel, entre les Etats membres de la zone euro afin d'éviter à l'avenir une nouvelle Grèce. Union qui passera par une réforme des traités. Elle se fera à 27, mais en cas de blocage britannique ou suédois - l'unanimité étant nécessaire -, elle pourra avoir lieu à 17. Dans