L'Allemagne finira l'année avec un déficit public quatre fois moins important que la France : 1,3% de son PIB, contre 5,8% pour la France, selon les dernières prévisions de la Commission européenne. Mieux, Berlin prévoit d'avoir des comptes à l'équilibre dès 2014, trois ans avant Paris. On le sait, le respect de l'équilibre budgétaire est une valeur structurante outre-Rhin. De fait, la France ne l'a plus connu depuis… 1974, alors que l'Allemagne peut se targuer de trois exercices excédentaires rien que depuis 2000, soulignait un rapport comparatif sur les prélèvements obligatoires en France et en Allemagne, publié en mars par la Cour des comptes. Plus fourmi que cigale, Berlin a profité de la période de croissance relativement forte qui a précédé la récession, pour réduire son déficit public. En 2008, la France abordait la crise avec un déficit de 3,3% de PIB quand l'Allemagne présentait un excédent de 0,1%. «Le déficit structurel français est aujourd'hui supérieur de plus de trois points à celui estimé pour l'Allemagne», écrivait ainsi au printemps la Cour des comptes. Un écart structurel qui «contraint fortement la politique future de la France en matière de prélèvements», analysait son premier président, Didier Migaud. Les faits lui ont magistralement donné raison le mois dernier.
Forcée. Alors que la France de Nicolas Sarkozy annonçait, contrainte et forcée, un plan supplémentaire d'économies de 7 milliards afin de tenir ses objectifs de