S’il est un indicateur dont l’utilisation à des fins de comparaisons internationales est malaisée, c’est bien le coût du travail. Faut-il retenir le salaire horaire ? Le coût salarial unitaire ? Pour l’ensemble de l’économie, pour la seule industrie ? Et que dit un tel indicateur, lorsqu’on sait que le coût du travail n’est qu’un composant, parmi d’autres, de la compétitivité d’un pays ?
En début d'année (Libération du 1er mars), le débat faisait rage en France sur le coût horaire de la main-d'œuvre, jugé trop élevé par rapport à l'Allemagne. En réalité, l'Insee a révélé que le coût horaire du travail était en 2008, pour l'ensemble du secteur privé, de 32,19 euros en France, contre 29,34 euros en Allemagne. Soit près de trois euros en plus pour les employeurs français. Mais, pour le seul secteur de l'industrie manufacturière - le plus exposé à la concurrence internationale -, ils seraient équivalents : 33,16 euros dans l'Hexagone, contre 33,37 euros outre-Rhin. Seul bémol : l'évolution sur quatre ans reste en notre défaveur, puisque le coût horaire dans l'industrie manufacturière y aurait progressé de 13,3% entre 2004 et 2008, contre 8,3% seulement en Allemagne.
Reste que, globalement, les coûts sont similaires entre les deux pays. Et notamment concernant les coûts salariaux unitaires dans l'industrie (coût pour une unité de bien produite), qui réintègrent la productivité dans la comparaison. Ainsi, selon une étude de Natixis, «les coûts salariaux unita