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Air France : Juniac attend la présidentielle

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Restructuration . Le nouveau patron de la compagnie n’a annoncé hier que des mesures édulcorées.
publié le 6 décembre 2011 à 0h00

Le temps des sacrifices approche pour Air France. Pour sa première sortie, le nouveau PDG de la compagnie, Alexandre de Juniac, a annoncé hier à Toulouse qu'il comptait ramener à l'équilibre son réseau moyen-courrier «fin 2013». Mais sans en dire plus sur la restructuration exigée en novembre par les administrateurs d'Air France-KLM. Pour cause de présidentielle, Juniac ne dévoilera en janvier qu'une première salve d'économies «sans impact pour l'emploi». Les mesures les plus dures sont repoussées à juin.

Il y a pourtant urgence. Lors du comité central d'entreprise du 24 novembre, le patron avait avoué son «inquiétude» face une situation «très tendue». Air France a subi une perte d'exploitation de 366 millions d'euros de janvier à septembre, tandis que KLM, deux fois plus petite, engrangeait 215 millions de profits. Sans oublier la dette de 6,5 milliards qui plombe le groupe. «Nous ne dégageons pas les moyens pour assurer, non seulement notre développement futur, mais notre survie actuelle», avait insisté Juniac.

Hier, le PDG a préféré camper sur sa bonne nouvelle : le lancement, à Toulouse et à Nice, de deux nouvelles bases de province le 1er avril 2013, après celle de Marseille en octobre. Le concept «s'inspire des meilleures pratiques des low-cost» qui ont fait tant de mal à Air France, a rappelé le directeur commercial, Bruno Matheu. Les pilotes, hôtesses et stewards basés en province vont voler 25% de plus,