Rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, l'UMP Gilles Carrez estime qu'un nouveau plan de rigueur ne «changerait rien au financement de la dette».
Faut-il un troisième plan de rigueur ?
Non. Nous sommes engagés sur une trajectoire de réduction progressive du déficit public, il faut la respecter quoi qu’il arrive. Elle doit ramener le déficit de la France à 5,7% du PIB à la fin 2011, puis à 4,5% en 2012 et 3% en 2013. Au vu des rentrées fiscales, nous serons dans les clous en 2011.
Et après ?
L’hypothèse de croissance est de 1% pour 2012 mais, dans le cas où elle serait inférieure, une réserve existe : 8 milliards de crédits sont gelés pour faire face à une dégradation. Notre trajectoire de désendettement est assez rapide, ce serait une erreur de l’accélérer.
Pourquoi ?
Il ne faut pas casser la consommation, qui est le moteur de l’économie française, particulièrement pour les classes moyennes et populaires, dont le pouvoir d’achat doit être protégé.
La rigueur ne tue-t-elle pas la croissance ?
Elle est largement préservée par les deux plans déjà mis en place. Les prélèvements nouveaux portent principalement sur le patrimoine, donc sur les ménages plutôt aisés. Quant aux entreprises, ce sont les plus grosses qui ont été mises à contribution, pas les PME. A la différence de nos voisins, on n’a pas touché aux allocations et aux transferts sociaux, ce qui permet d’amortir les effets de la crise.
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