Cette fois, ils sont tous «nonistes». Et même doublement. Dénonçant une «énorme mystification» européenne doublée d'une «petite politique politicienne» nationale, les socialistes rejetaient d'un bloc hier la perspective d'un nouveau traité pour renforcer la discipline budgétaire au sein de l'Union (lire aussi pages 10-11). Qui passe, entre autres, par l'adoption d'une règle d'or d'équilibre des finances publiques en France, un sujet qui avait semé la discorde entre candidats à l'investiture socialiste cet été.
Mais la victoire de la gauche au Sénat, privant la droite de la majorité nécessaire pour modifier la Constitution, et la primaire socialiste sont passées par là. Et même ceux qui estimaient alors que la règle d'or n'était pas une si mauvaise idée se démènent désormais contre la manœuvre de la droite. «Nous n'allons pas tomber dans le piège grossier d'un pouvoir et d'une droite qui, sans imagination, sans capacité de peser dans le débat, aujourd'hui cherchent à faire diversion», a riposté Manuel Valls, ex-candidat à la primaire, aujourd'hui directeur de la communication de François Hollande. «Ce qu'ils organisent, ce n'est pas la sortie de crise de l'Europe, qu'ils ont décidé de sacrifier, mais le sauvetage de Sarkozy, lâche l'eurodéputé Kader Arif. Quand Zapatero a fait sa règle d'or, l'UMP a crié partout quel homme de gauche formidable c'était. Mais vous avez vu la branlée électorale derrière ? Et l'Esp